C’est dans le courant de l’année scolaire 54/55, que plusieurs élèves avaient demandé et obtenu un endroit dans le collège où l’on puise se recueillir dans une ambiance favorable tout en étant sûr de pas être dérangé. Le vieux four du Luquet avait été unanimement choisi pour cela. D’autant que cette affectation correspondait à un désir de Mr et Mme Sangree lors de l’achat du Luquet. Le collège avait d’autant bien fait les choses que des dons suffisants avaient procuré les fonds nécessaire. Une porte et des fenêtres de chêne furent posées, le sol recouvert de lauzes, l’intérieur garni d’une croix et de bancs. Cette chapelle n’était bien sûr pas faite pour célébrer des cultes avec une nombreuses assistance. Elle était seulement destinée à permettre à chacun de lire la bible et de prier, en un mot d’écouter Dieu dans le silence. Dieu ou soi-même, c’est déjà beaucoup.

Alors, si à l’occasion de la Pentecôte 2009, nous pouvions faire en sorte que celle-ci soit ré-ouverte et réaffectée à cet usage, ce serait bien. Serait-elle fermé par "précaution" ? Pour ma part, je ne crains pas les dégradations. Faisons confiance aux élèves, respectons leur capacité de discernement, responsabilisons-les, car ce sont bien là les fondamentaux d’une éducation non-violente et confiante en l’autre.

Comme tous les grand lycées historiques (Louis le Grand, Henri IV , Michelet, ...) le Collège Cévenol a sa propre Chapelle. La plus humble et c’est heureux. Et la seule, incontestablement, qui ait été rebâti pas ses propres élèves.