On a beaucoup dit sur les anciens élèves, les anciens professeurs, les anciens membres du personnel, mais je trouve que l’on n’a pas encore assez parlé des anciens "campeurs". Ceux de tous les camps de travail qui se sont succédés continument d’année en année.

Mars 46 : le terrain du Chomier est acheté puis la ferme du Luquet.
Été 46 : 70 campeurs représentant 8 nationalités ouvrent le chantier. Ils défrichent,  montent les premières baraques en préfabriqués récupérées en Suède et acheminées au Chambon. Ils aménagent le Luquet.
Été 47 : 215 campeurs (dont mon père ;-) représentant 13 nationalités poursuivent le montage d’autres baraques, font les peintures, terrassent la route et le terrain de sport, poursuivent divers aménagements.
Été 48 : 261 campeurs (14 nationalités) terminent les routes, nivèlent le terrain de sport et les cours de tennis, creusent la cave, continuent peinture et aménagement divers.
Été 49 : 145 campeurs (15 nationalités) poursuivent les travaux de la route, des tennis et de la cave, creusent les égouts, installent l’électricité, etc.

Qui sont-ils ? Des anciens élèves pour beaucoup, des professeurs et personnels en activité qui ne partent pas en vacances, des éclaireurs, des pionniers, des enfants, des parents, des volontaires d ‘un peu partout aussi. Allemand(e)s, américain(e)s, anglais(e)s, autrichien(e)s, belges, camerounais(e)s, canadien(ne)s, danois(e)s, espagnol(e)s, finlandais(e)s, grec(que)s, hollandais(e)s, hongrois(e)s, italien(ne)s, norvégien(ne)s, pakistanais(e)s, portugais(e)s, sud-africain(ne)s, suédois(e)s, suisses, tchécoslovaques. Et plusieurs apatrides formels.

Les camps se sont poursuivis chaque année, je ne les cite pas tous. Les campeurs ont participé à toute les constructions, toutes les rénovations. Ce sont eux qui ont construit notre collège (et même les Castors : cf. le témoignage de Jean Claude Allin) et qui l’entretiennent encore. Les camps de travail existent toujours : ils sont organisés par les Amis américains chaque été, trois semaines durant, en juillet.

Ne devrions nous pas, à l’occasion de cette Pentecôte 2009, leur rendre un hommage particulier ? Faire l’effort de retrouver les noms de chacun d’entre eux, de faire une plaque commémorative, bref de remercier leurs actions passées et promouvoir leur action présente ?