09Oct2008
Une fête de la non-violence et de la paix ?
Parti comme c’est, cette rencontre devrait réunir un très grand nombre d’anciens (plus de 200 déjà identifiés 8 mois avant !) et combler Antoine qui, il y a quatre ans, appelait de ses vœux que nous soyons plus nombreux en 2009 qu’en 2004. Promis Antoine, nous serons très nombreux, on le sent déjà bien et, pour des raisons qui échappent à l’entendement, cette rencontre devrait être d’une qualité encore plus exceptionnelle. L’enthousiasme, tant exprimé, ici et ailleurs, tant de mois avant cette rencontre, en est l’augure.
Alors pour donner
un peu plus de corps et d’âme à cette rencontre, nous pourrions la placer sous
une thématique forte. Inscrite dans l’histoire du collège et partageable par
chacun d’entre nous. Nous avons sans doute une belle opportunité à saisir. Nous
sommes en plein dans la Décennie internationale de la promotion d’une
culture de la non-violence et de la paix.
Ce thème, nos fondateurs en furent des figures emblématiques. Les huit champs d’actions de son programme, tous les anciens l’ont expérimenté, au Collège même, avant la plupart de leurs contemporains : « renforcer une culture de la paix par l’éducation, promouvoir le développement économique et social durable, promouvoir le respect de tous les droits de l’homme, assurer l’égalité entre les femmes et les hommes, favoriser la participation démocratique, développer la compréhension, la tolérance et la solidarité, soutenir la communication participative et la libre circulation de l’information et des connaissances, promouvoir la paix et la sécurité internationales. » Tous les anciens ont, chacun, plus qu’une anecdote sur ces sujets. Aujourd’hui, le Collège Cévenol est justement membre de la coordination nationale de la décennie, comme plusieurs personnalités qui furent un temps associées à la vie du collège Cévenol. Le MIR (Mouvement International de la Réconciliation), partenaire historique du collège, en assure la présidence. Peut-il exister meilleur conjoncture ?
Enfin, la violence est aussi, et plus que jamais, un défi à résoudre, au quotidien, ici et maintenant. Elle existe au sein du collège, comme dans tant d’établissements, au sein de la commune elle-même, comme dans tant d’agglomérations aujourd’hui. C’est donc aussi une belle opportunité pédagogique qui s’offre au Collège. C’est une belle opportunité de retrouvaille avec tout le Chambon également. Avec du temps pour la préparer, et du temps pour l’exprimer. Entre tous, jeunes et moins jeunes qui se croisent, ou se sont croisés, si vite, trop vite, trop abruptement parfois pour bien se connaître, s’apprécier, se respecter...
Tout cela, entrecoupé de nos éclats de rire aux souvenirs communs de nos histoires de potaches transgénérationnelles !
Comments
Sunday 12 October 2008 | 13:44
Lors des rencontres sur "Les journées mémoires du plateau", tenues au Chambon en juin 2004, de nombreuses personnalités étaient présentes et certaines pourraient être utilement contactées par ceux qui le peuvent :
- Robert PAXTON, historien américain "La France de Vichy"
- Samuel PISAR, fondateur du centre "Yad Vashem"
- Pierre SAUVAGE, cinéaste, "Les Armes de l'esprit", qui se considère comme "judéo-chambonnais".
Ils ne peuvent rester insensibles au devenir du Collège, tant il est lié à la trace indélébile qu'y a laissé le pasteur TROCME.
Romain GARY n'écrivait-il pas dans "Les Cerfs Volants" : "Je termine enfin ce récit en écrivant encore une fois le nom du pasteur André TROCME et celui du Chambon-sur-Lignon, car on ne saurait mieux dire".
De son côté, Paul RICOEUR rappelait dans son livre "Réflexion faite" : "C'est ainsi que j'enseignai la philosophie du Collège Cévenol qui vait abrité tant d'enfants juifs et qui restait très marqué par les idéaux internationalistes et pacifistes de ses fondateurs. Ainsi se trouva relancé pour longtemps mon vieux débat intérieur concernant l'homme non violent et sa présence à l'histoire... Nous avions partagé l'existence simple d'une communauté fraternelle".
Enfin et de manière plus pragmatique, je rappelle à tous ceux qui laureient oublié (la répétition est l'amie de la mémoire) les paroles de Laurent WAUQUIEZ, dans le journal du Chambon de décembre 2004 :
"Le Président de la République s'est engagé à apporter son aide au collège.... Par ailleurs, il faut réfléchir ensemble à de nouveaux projets, peut être autour d'une classe européenne d'un nouveau type. Je souhaite pouvoir faire avancer ces projets avec l'équipe du collège et de la mairie."
Je suis donc sur qu'il aura à coeur de ne pas nous faire faux bond...