Je me souviens du jour où chassé du lycée,
Car l’école buissonniere était ma préférence,
Mon père décida qu’il fallait aviser
Afin de redresser un peu sa descendance.

C’est toi qui fut choisi,sur conseil du pédiatre
Et je le remercie vraiment du fond du cœur,
Je ne pourrai pas dire que je l’idolâtre
Bien que,en fait ,c’est lui qui a fait mon bonheur

Notre première rencontre me donna une crainte.
Tu étais dans les bois, tu semblais isolé
Je me sentais perdu et craignais des contraintes
Mais ton accueil alors m’a vite consolé.

Car chez toi, tout était alors basé sur la confiance
Et l’air qu’on respirait empreint de liberté.
C’était la première fois au cours de mon enfance,
Que je me sentais "grand" et bien considéré.

Après présentation, qu’elle ne fut ma surprise
D’apprendre que gars et filles n’étaient pas séparés
Et que la tolérance,ici était de mise
Quelque soit le pays, la race ou les idées.

C’est dans cette atmosphère vraiment très conviviale
Que pendant une année je me suis imprégné
De multiples valeurs qui dans la vie banale
Sont malheureusement bien souvent ignorées

Et ces enseignements que tu m’as inculqué
Toute ma vie durant je les ai conservé
Faisant appel à eux dans des jours difficiles
Où quand, de temps en temps, je me sentais fragile

Car tu nous apprenais,et cela en douceur
A forger notre esprit, modeler notre cœur
Afin d’être plus fort tout au cours de la vie
Et d’aimer tout le monde comme on aime un ami.

Je crois que dans ces bois, lieu de ta résidence,
Les âmes des Huguenots veillent sur toi en silence,
Ces hommes au cœur meurtris et qui pendant des lustres
Finirent par s’imposer comme des êtres illustres.

Continues sur ta voie et malgré ton grand âge
Je sais que tu pourras toujours rendre plus sages
Les élèves du monde qui aurons le bonheur
Pendant un certain temps de partager ton cœur.