Patrice ARGAUD, ancien président de l’association des commerçants, stéphanois ayant vécu à Paris, est également un ancien du Collège ....
Quand je suis arrivé en 1992 au Chambon sur Lignon, Le Cévenol a été la première entreprise du plateau qui m’a accueilli, j’ai travaillé 4 ans au Cévenol, je connais bien cette maison, et aujourd’hui en tant que commerçant artisan, je m’efforce de continuer ce que je suis venu chercher, donc la qualité de vie, que l’on trouve ici sur le plateau. Je pense que le Cévenol représente aussi une activité économique, qu’il ne faut pas ignorer, c’est une bonne image économique, parce qu’il y a des problèmes économiques au Chambon, et malgré 96 où il y a eu au Collège une grande charrette de licenciements, dont je fis partie, le Cévenol tient toujours. Ce Cévenol, il est incroyable, il y a toujours eu des flux, des hauts et des bas et à chaque fois le Cévenol s’est toujours rétablit. Justement parce que c’est une grande maison, mais c’est surtout une maison de cœur avant tout, avant d’être un pôle économique, elle a ce côté là. Et c’est pour cette raison qu’il faut se battre, car elle montre ce côté de passion.

Tous les enfants d’anciens, du Chambon et d’alentours, ne vont pas pour autant au Cévenol !
A ça, c’est effectivement vrai, mais cela va au delà, un bon nombre de personnes qui ont de près ou de loin travaillé au Cévenol, ou en association avec lui, ignorent totalement le Cévenol aujourd’hui. Voici mon explication, et il faut la prendre en tant que telle ; le Cévenol est une micro – société dans la société, et je ne sais pas quels ont été les efforts de chacun de s’associer…entre la société du Chambon sur Lignon et le Cévenol. Il n’y a pas de conflits mais on vit comme ça les relations …on laisse dans l’état. Je m’en ouvrais à Monsieur Laroque dernièrement, il faudrait trouver le moyen d’associer les deux communautés. Celle du Chambon et celle du Cévenol.
A ce sujet, j’ai été épaté, émerveillé, car j’ai vu une très belle image le 11 novembre ; et j’ai vu Mrs Laroque et Schaff, ensemble, pour célébrer ce 11 novembre, et je trouve que c’est magnifique de voir cette corrélation entre les deux établissements, qui ont dans le passé toujours eu de petits différents.

Et Pentecôte2009 ?
70 ans c’est quand même beau, c’est fantastique, je ne connais pas beaucoup d’établissements en France et ailleurs qui peuvent fêter ainsi tant d’années d’existence, parce que c’est un rituel qu’il faut conserver, c’est un devoir de mémoire, vis à vis de ceux qui ont élaboré cet établissement, et de plus si , du point de vue économique, il pouvait y avoir au travers de ces 70 ans une retombée de publicité, il faut effectivement le faire. Il faut notamment dire à chaque Chambonnais et pas seulement aux anciens d’y venir, même peu de temps, mais y faire acte de présence, ce qui est aussi un acte de mémoire. Pour dire : j’y suis, et je me sens fortement concerné.



Propos recueillis par Sam Debard