Thursday 13 November 2008

Réunion le 6 décembre à Lyon


Prochaine réunion "locale" de préparation. Elle aura lieu à Lyon le samedi 6 décembre 2008, de 15h à 18/19h, chez Florence Child [adresse et n° de tél. supprimés à la demande de Florence].

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Wednesday 12 November 2008

ZOOM43.fr

Article du 12 novembre 2008
Le Chambon-sur-Lignon : les anciens élèves du collège Cévenol invités à se retrouver.
Pour honorer les soixante-dix du collège Cévenol du Chambon-sur-Lignon, un projet de rencontre des anciens élèves est en train de prendre forme. Cette rencontre est prévue pour la Pentecôte 2009. Une réunion de travail pour préparer le programme a eu lieu dernièrement. 

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Non, le Collège Cévenol n'a pas perdu son âme



Tuesday 11 November 2008

Ensemble pour une même cause : La Paix


Fabien Laroque (Collège Cévenol) et Claude Schaff (Collège du Lignon) avec leurs élèves...

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Monday 10 November 2008

C'est tout bon !


Voila je rentre de ce fameux week end au Chambon, non stop, éreinté, et ravi de vous dire que tout c’est bien passé. Aussi bien que je pouvais l’espérer et même mieux. Je vais vous fournir dans les heures et les jours qui viennent tous les détails palpitants de toutes ces rencontres. J’ai tant appris, tant découvert auprès de chacun, constaté tant de volonté d’aller de l’avant qu’il va bien me falloir vous faire partager tout "ça". Mais sachez tout de suite que le Collège, sa présidente, son conseil d’administration et sa direction, et autour de lui tous les élèves et les professeurs, ses équipes, les collectivités territoriales et tous les acteurs locaux, et au premier chef la Maire du Chambon elle-même, toute l’association des anciens et, au-delà, tous les chambonnais attachés à l’histoire, au présent et au devenir du Collège Cévenol, tous, sont unanimes pour organiser ensemble une rencontre Pentecôte 2009 de grande qualité.

Un comité de pilotage est constitué. Destiné à être très opérationnel, il est composé de la direction du Collège, de la Mairie du Chambon, de l’AACC et ... de moi-même, chargé d’en coordonner les travaux, de les impulser, d’y intégrer toutes les propositions et initiatives venant de chacun d’entre vous, d’en élaborer la nécessaire synthèse et d’en rendre compte. En rendre compte au Collège lui-même, en tant que personne morale car il s’agit bien de son anniversaire à lui, celui autour duquel tout le monde souhaite se réunir aujourd’hui.

Voilà. A part le point concernant ce qui m’échoit et dont le poids de la charge m’effare... tout est au mieux de tout ce que chacun avait exprimé comme souhait. Les détails suivront très vite !

France Bleue Drome Ardèche



L’Invité de FBDA

Du lundi au vendredi à 8h10, un invité répond en direct pendant 5 minutes aux questions d’actualité. Aujourd’hui 10 novembre : Laurent Pasteur, Le collège Cévenol cherche ses anciens élèves !





Le Dauphiné Libéré


Article paru sur le site web du Dauphiné Libéré le 10/11/08 à 07h20


L’invité de France Bleu : Laurent Pasteur et le collège Cévenol.
Le collège Cévenol de Chambon-sur-Lignon, à la limite entre nord Ardèche et Haute-Loire, est un établissement scolaire unique en son genre. Depuis sa création en 1938, il distille à ses élèves des principes de paix et de non-violence. Au collège Cévenol, on a accueilli des élèves du monde entier. Depuis les enfants juifs cachés au Chambon pendant la seconde guerre mondiale jusqu’aux étudiants américains qui refusaient d’aller faire la guerre au Vietnam. Cette année le collège fête ses 70 ans et souhaite pour l’occasion organiser le plus grand rassemblement de ses anciens élèves, au moins un millier, à la Pentecôte 2009. Laurent Pasteur, lui-même ancien élève, est à l’origine de ce rassemblement. Il sera l’invité de France Bleu ce matin à 8h 10.

Cliquer sur le lien ci-dessous, et allez voter pour l’article (en dessous de la pub il y a l’invite "Noter cet article". Faites glisser votre curseur vers la droite sur le nombre d’étoiles que vous souhaitez et cliquez. Vous pouvez aussi laisser un commentaire.

ledauphine.com

Sunday 9 November 2008

15h00 - C’est fini !


Fini ? Non. Je n’ai pas encore eu le temps de véritablement retourner au Collège sur la trace de mes propres souvenirs. Je remonte donc la Côte de Molle, tourne sur le Chemin du Luquet, respire. Le petit chalet de l’infirmerie a cédé sa place aux nouveaux bâtiments administratifs, qui s’inscrivent bien dans le paysage. Le Luquet s’est allongé d’une nouvelle cuisine, bien nécessaire. Le Coko’s n’est plus. Et contre Milflor s’appuie désormais Floreal. Au delà du stade, la forêt des amours buissonnières est toujours là, on rencontre le gymnase sur le chemin du Batisco et, plus loin encore, les ateliers. En dessous, la maison du directeur, les anciennes baraques, la maison Mayer... Il n’y a toujours pas de barrière à cet espace de liberté mais de nouvelles constructions se dressent à sa périphérie et semblent un peu enfermer le collège dans leur haies de thuyas. Les chemins sont goudronnés et les anciens bâtiments décrépis. On se dit que si nous relevions tous nos manches tout cela pourrait être rapidement remis à neuf. Si...

En attendant, je vous offre une galerie d’images !

12h30 - L'étape incontournable


Nous nous retrouvons à quelques uns à la Casa Juan, enfin, à L’Entrecôte maintenant. Le lieu demeure le rendez vous incontournable de tous les anciens qui passent au Collège. Nadine Suchail (60/64) et son frère Alain Suchail (62/66) voient, ici, venir tous les anciens avides de rencontres et de souvenirs. Mais comme ils ne tarissent pas d’éloges non plus sur le Collège tel qu’il est encore aujourd’hui, il est arrivé plus d’une fois que, certain passant inopinément là, séduit par leur dithyrambe, pousse alors jusqu’à la route du Luquet pour y inscrire leur progéniture ! Nous convenons que Nadine va ouvrir un cahier dans lequel tous ceux qui passent s’efforceront d’y déposer leur carnet d’adresses d’anciens et d’autres pistes de retrouvailles, pour accroître encore la communication autour de la Pentecôte 2009. Bien sur, il lui faut affiches et prospectus à diffuser dés maintenant ! Je déguste ma pizza...

12h00 - Notre joie de vivre


Tom Johnson nous a rejoint. Il peut ainsi s’associer encore à cet élan, lui le doyen des plus anciens professeurs invitant les jeunes générations à poursuivre au-delà de l’œuvre entreprise jusque là. Et moi de vous offrir avec cette photo son éternel sourire. Et cette joie de vivre que je voudrais faire nôtre tout au long des semaines à venir.

10h30 - La presse


« Conférence de presse » à l’Hôtel Bel Horizon avec nos deux correspondants locaux, Valérie Pierre (La Tribune-Le Progrès) et Yvon Soulas (L’Eveil de La Haute Loire - La Gazette). Au terme de la présentation, il semble à Valérie que toutes les questions qui lui étaient venues à l’esprit sont naturellement tombées d’elles mêmes car tout était finalement très simple. Mais par contre "pourquoi les anciens avaient ce souvenir impérissable de l’établissement permettant l’élan actuel ?" nous a-t-elle demandé. Que dire ? J’ai dû convenir que je n’en savais trop rien moi-même, qu’il y avait peut-être autant de réponses que d’anciens. Ou une seule. Mais qui oserait la définir au nom de tous ?

9h00 - La mémoire


Rendez vous avec Gérard Bollon, ancien élève, ancien conseiller municipal, et toujours éminent historien du plateau. Un lieu ô combien doux à ma mémoire, celui de la « patoche » anciennement Bayon, désormais Pesenti. Une rencontre de mémoire donc, pertinente comme il y en aurait tant d’autres à faire, pour partager, échanger, apaiser, aplanir, construire. Un échange de qualité et un projet soudain qui se fait jour : réunir dans une fondation tout le fond documentaire du Collège Cévenol. Celui-ci a été dispersé, parfois abandonné par le Collège, souvent récupéré au sein de différentes familles héritant des documents des générations précédentes. Si une telle fondation existait et garantissait la mise à disposition de tous des documents, Gérard y verserait volontiers ses propres archives. Et bien d’autres avec lui.

7h00 - Radio matine


Sam était convenu d’une interview de 30 minutes sur Radio Chrétienne de France. Il nous fallait la produire ainsi qu’une synthèse de 7 minutes destinées à un autre créneau horaire. Sur notre table de cuisine, on se croyait revenu aux heures glorieuses des radios libres, où, avec si peu de moyens, on tentait déjà, rebelles et pas méchants, de faire avancer les choses. Entre café fumant et chats s’étirant.

Saturday 8 November 2008

18h00 - Le comité de pilotage


Pour pouvoir avancer, il était indispensable de créer un dispositif opérationnel et d’être clair sur qui fait quoi. Clair en étant tous bien d’accord qu’il s’agissait d’un 70ème anniversaire du Collège Cévenol et de personne d’autre. Et que c’était donc lui, « personne morale », qui en était le maitre d’œuvre et donc son conseil d’administration représenté par son président. Opérationnel en réunissant au sein d’un comité de pilotage les principales composantes à même de mettre en œuvre ce projet : la direction du Collège, l’association des Anciens et la Municipalité du Chambon. Mais il est apparu alors qu’il fallait encore un pilote à ce comité. Et j’ai compris, en voyant les sourires malicieux de tous ceux que j’avais entrainés dans cette folle aventure, que le « piège » que j’avais tendu se refermait à son tour sur moi. Ayant bien expliqué à chacun qu’il ne pouvait se déroger à ses responsabilités, il ne pouvait en être autrement pour moi.

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Sur la photo, de gauche à droite, Eliane Wauquiez Motte (Maire du Chambon), Laurent Pasteur, Benoit Danse (bureau de l’AACC), Martine Chauvinc Chiffe (Présidente de l’AUCC), Fabien Laroque (Directeur du Collège).

Le comité de pilotage est donc constitué. Il élaborera en commun tout le contenu de cette rencontre et veillera à la mise en œuvre des moyens nécessaires,. Il rendra compte autant que de besoin au Conseil d’administration du Collège et s’appuiera sur toutes les propositions et ressources qui se feront connaitre ou qu’il impulsera. Forts de ces heureuses conclusions, nous avons poursuivi la conversation à quelques uns jusque tard dans la soirée.

15h00 - La réunion du 8 novembre


Tous prêts à aller de l’avant. Et bien, c’est tout simplement et tout naturellement ce que nous avons fait. Tour de table, échange, proposition, nous avons d’abord esquissé ce que pourrait être l’articulation d’un tel week end. Nous avons repris les conclusions de la rencontre du 18 octobre, avec une rencontre s’étalant du déjeuner du samedi au déjeuner du dimanche et incluant, au cœur de la rencontre, un grand diner rassembleur. Nous avons évoqué le contenu des deux demi-journées. Celle du samedi, s’organisant en « ateliers », « rencontres thématiques », que ce soit sérieux ou ludique, sportif ou intellectuel. Et celle du dimanche matin, plus rassembleuse, unifiant ainsi les activités de la veille.
En amont de ce « bloc » qui constitue le cœur de la rencontre, nous avons envisagé une journée et demi de forums-débats en coordination avec la Décennie de la promotion pour l’éducation à la non-violence. Celle ci démarrera le vendredi matin et pourrait ainsi associer, avec ceux qui le souhaiterait, tous les élèves du Collège, et se poursuivre jusqu’au samedi matin inclus.
En aval de ce « bloc », nous avons également envisagé deux moments de cohésion symbolique, l’un sous la forme d’une ascension commune du Mont Lisieux, notre roche de Solutré à nous, l’autre sous la forme d’une rencontre protestante avec la participation de tous les anciens élèves devenus pasteurs.

14h30 – Le Plateau du Lignon

Au départ cette réunion n’avait pas pour d’autre ambition que d’être le pendant de celle du 18 octobre, juste pour voir, comme ça, si on pouvait envisager de se retrouver à quelques dizaines à l’occasion de la Pentecôte 2009. C’était début octobre. En un mois tout s’est précipité. Constat d’une mobilisation et d’un enthousiasme bien plus important qu’imaginé, et découverte de difficultés récentes et présentes insoupçonnées. Enquêtes, prises de contact tout azimut, analyses, hypothèses, suggestions, rencontres bilatérales et maintenant ?
Maintenant nous rejoignaient chez Sam tous ceux qui ont bien voulu s’associer à ce projet et voir avec nous comment contribuer à sa réalisation. L’association des anciens déjà présentes, mais aussi la Présidente du Collège, son directeur et Madame le Maire du Chambon. Mais aussi, présence ô combien significative de l’intérêt de tous à ce sujet, Marianne Mermet-Bouvier Hatzfeld, presque ancienne du Collège*, parent d’élève, et conseillère municipale du Mazet, ainsi que Nadège Vareille, conseillère municipale de Saint Agrève. Tous ensemble pour aller de l’avant.

* Marianne est la fille d’Olivier Hatzfeld, l’un des premiers professeurs du Collège, elle n’a pas été élève au Collège car partie en 65 à l’âge de six ans mais ses frères et soeurs plus âgés, sont eux des "anciens" connus de beaucoup d’entre nous : Denis, Marc (Marco), Camille, Jean, Nicolas et Jacqueline. Les deux dernières, Marianne et Béatrice, n’ont pas été élèves du Cévenol. Olivier Hatzfeld est décédé il y a juste un an. Il a, entre bien d’autres choses, écrit un livre essentiel "Le Collège Cévenol a cinquante ans". Celui est particulièrement remarquable par le fait qu’il a réussi à tracer une histoire extremement objective dans laquelle on peine à percevoir les traces de ses propres blessures. Une maturité de coeur dont on peut tous s’inspirer.

13h30 - Les blogueurs


Nous retournons chez Sam pour déjeuner de son fameux papet vaudois qui mijote depuis l’aube. C’est là enfin que je retrouve et découvre en même temps mes complices anciens et bloggeurs, ceux qui m’ont « gentiment » poussé à entreprendre ce marathon Vivarais et sans lesquels je serais encore tranquillement dans ma petite maison. Alain Guinchard (59/61), Annie Chapelle (63/64), Elisabeth Beaupère (Pamela) (68/72), Johan Cachard (81/98), Antoine Cathala (73/96), Francis Deval (69/76), Fernand Clerc (53/54), Jean Jacques d’Hem (62/64), André Swartebroekx (60/65), Benoit Danse (73/76), Francis Heizmann (58/61), Samuel Debard (64/69), Guylaine Carrot (68/73). Puis plus tard Florence Child, qui du coup n’est pas sur la photo ! (Pour compenser, elle est dans le journal plus tard). Tout ce beau monde sirote Clairette de Die et déguste fougasse et zacoustis apportés par Francis. Ce qui est frappant, c’est cette complicité instantanée qui s’instaure. Comme le 18 octobre dernier. Malgré les différences générationnelles, malgré des personnalités si différentes, on se découvre soudain des amis de toujours. Troublant. Je peux avec eux leur restituer tous mes entretiens, partager mon ressenti, mon optimisme et ma prudence. Ce que j’ai compris, ce vers quoi il me semblerait bien d’aboutir. Et puis nous réunir aussi nous-même autour des mêmes priorités, car après tout, aucun d’entre nous, le jour où il a écrit son premier commentaire sur le blog, ne pensait pas que nous nous retrouverions là, quelques semaines après, porteurs de tant d’enjeux.

13h00 - L'équipe de direction


Fabien Laroque me présente ces deux collaborateurs, Charles Quaeghebeur et Joachim Lourenço. On sent tout de suite entre eux une forte cohésion, une complicité solide. Nous poursuivons la conversation entamée hier. Fabien réfléchit vite, et bien. Je le sens plus détendu, plus engagé déjà sur le meilleur parti pris que le collège pourrait tirer de ce dynamisme extérieur bienvenu. Nous convenons que le Collège Cévenol est une formidable « pépite ». Qu’il faut la ressortir de sa gangue. Que ce n’est pas facile, mais possible. Là, maintenant. Cette année. Qu’il faut que le collège soit résolument tourné vers son devenir. Mais aussi résolument ancré dans son histoire. L’histoire, la grande, celle qui nous porte au-delà de nous même. Pas les « petites » histoires, celles qui nous minent, nous plombent et ne sont que le reflet de nos plus mauvais travers.

12h30 - Avec quelques parents et professeurs


Je partage avec les parents d’élèves et les professeurs présents le pot de l’amitié. Moi-même, quinze ans président de conseil local de parents d’élève, membre de conseil d’école et de conseil d’administration d’établissement, je sais combien ces moments de dialogues sont précieux pour aider chacun, élèves, parents, professeurs, éducateurs, directeur à convenir qu’ils s’emploient bien tous à œuvrer dans le même but. C’est tellement plus facile de travailler ensemble dans un climat de confiance. Je prends la parole pour leur dire en quelques mots l’objet de ma présence ici. Je ne veux pas interférer dans le processus interne d’appropriation de ce projet qui doit se faire au sein de l’établissement et sous la gouverne de son directeur. Le moment n’est pas au débat mais les applaudissements spontanés qui suivent l’évocation de ce projet me font penser qu’il est accueilli, ici comme partout ailleurs, avec satisfaction.

11h30 - Les parents d'élèves


Je retourne au Collège où je dois rencontrer Geneviève Descours, la présidente des parents d’élèves. C’est aujourd’hui la journée parents-professeurs. Difficile tâche d’animer cette association. Avec ces deux communautés si distinctes et, parfois hélas, si étrangères l’une de l’autre. D’un côté, celles des parents d’internes, éloignés, souvent dans l’incapacité de venir, ayant confié leurs enfants au Collège et, au delà, au Chambon lui-même. De l’autre, les parents d’externes ayant fait le choix de mettre leurs enfants ici plutôt qu’ailleurs, dans l’établissement du plateau, celui qui fut créé avec tant de générosité, d’abord pour eux, par les Pasteurs Theis et Trocmé. Ces parents qui souhaitent à la fois soutenir par leur présence leur collège et en même temps être bien sûr de faire le meilleur choix pour l’avenir de leur enfant. On en est tous là ! On regarde les résultats du bac, on s’en effraie. Et pourtant : aucun enfant ne réussit son bac à 75, 85 ou 95 %... Il le réussit à 0 ou à 100%. Et cela, c’est son histoire. Et ce dont moi je me souviens, c’est que dans cet établissement, l’échec n’était pas stigmatisé comme en tant d’autres lieux. Mais qui mesure le taux de stress des établissements scolaires les plus en vue ?

11h00 - L'Office du Tourisme


Je rejoins l’Office de Tourisme Intercommunal où m’attends Bernard Cheynel, son président, et également membre du Conseil municipal. Cette rencontre est importante pour la réalisation opérationnelle de ce weekend et Bernard me rassure complètement. Sous réserve de son Conseil d’administration bien sûr, il me dit combien il peut nous aider en prenant en charge la coordination de tout le volet hébergement et relayer nos actions de communication sur tout le plateau. En arrivant à l’Office, Françoise me salue spontanément par mon nom. Elle réponds à mon étonnement en me disant qu’elle consulte tous les jours le blog comme tant d’autres au Chambon. Loin de me sentir flatté, je sens soudain le poids de la responsabilité qui m’échoit. Comment ne pas décevoir cette attente, comment, en demeurant transparent, léger, positif, ne pas risquer de blesser maladroitement tel ou tel point de vue, en le citant, ou ne le citant pas ? J’y pense en écrivant ces lignes...

9h00 - La Mairie


Je suis à mon rendez vous avec Madame la Maire Eliane Wauquiez-Motte. C’est également une rencontre très importante. Tant de Chambonnais expriment ouvertement leur désabusement vis a vis du Collège. Tandis que de son côté, le Collège se désole de la distance critique de certains Chambonnais sur lesquels il aimerait tant pouvoir compter. Pas facile. 70 ans de vie commune avec des enjeux parfois très distincts pour les uns et les autres, des conflits d’intérêts, des conflits de personnes. Et puis, pourtant, en toile de fond, la certitude d’un destin commun, indissoluble et qui ne peut véritablement s’épanouir que dans l’entente cordiale et la confiance mutuelle. Est-il possible d’y parvenir ? Sans aucun doute. Car aujourd’hui, comme hier avec les dirigeants du Collège, j’entends des points de vue qui tous me semblent pertinents et dont aucuns ne me semblent inconciliables, bien au contraire. Comme toujours, il ne s’agit que d’écoute, de respect mutuel, d’attention réciproque. De communication. D’ouverture à l’autre. Notre entretien est de grande qualité et dure bien au-delà de l’heure prévue. Et je sens que l’on avance à grand pas.

8h30 - L'escorte


André Swartebroekx (60/65) et Jean Jacques d’Hem (62/64) viennent me chercher. C’est mon escorte du jour. André est du plateau, il connait bien la situation locale, Jean Jacques est de Rennes, il a promis à Paul Dopf de faire les prises de vues de la réunion de cet après midi pour le making-off de la rencontre !

Friday 7 November 2008

22h30 - Le gîte


J’arrive chez Sam Debard (64/69), connu ici comme le « loup blanc » m’a-t-on dit. Sam est un ancien du Collège, mais aussi un parent y ayant mis tous ses enfants. C’est une grande gueule, généreuse mais sans précaution. Il bouscule les ordres établis quand ceux-ci lui semblent illégitimement freiner les propositions novatrices. A commencer par celui des médecins, ce qui demande un courage certain. Sans remords ni regrets, Sam avance toujours, se désole d’avoir blessé et, déjà, avance plus loin encore. Sans lui, que je ne connaissais pas jusqu’alors, je n’aurais pas avancé aussi vite moi-même sur ce plateau du Lignon. Et grâce à lui, je peux débriefer ce soir-là les douze heures non-stop que je viens de passer à consulter chacun et - c’est du moins ce que crois alors - considérer que tous les contacts pris, toutes les discussions engagées sont d’ores et déjà extrêmement positifs et prometteurs.

18h30 - Le bureau de l'AACC


Je me rends chez Germaine Darche de Maleprade, au Coin du Bois, pour participer à la réunion de bureau de l’Association des Anciens. Réunion extrêmement délicate, tant je suis porteur de récriminations à son égard, d’attentes frustrées, de reproches ouverts par beaucoup de ceux qui m’ont fait part de leur (re)sentiments. Mais je sais aussi que ceux que je vais voir sont bien les seuls, ces dernières années, à avoir maintenu en vie notre association et que, sans eux, elle ne serait tout simplement plus là ! Car il ne reste aujourd’hui de véritablement actifs que Germaine, 82 ans tout de même, Benoit Danse et Anne Hollard, accaparés comme nous tous par leur vie famililale et professionnelle, et Antoine Cathala, président fidèle au poste depuis tant d’années, présent à tous les CA du Collège, qui convient bien volontiers de la réalité de cette situation et qui s’ouvre sans réserve à tout renfort bienvenu. L’AACC avait espéré que l’élan exprimé à l’occasion de la rencontre de 2004 aurait permis de la relancer. Trop peu nombreux pour ce faire, ils n’y sont pas parvenus. L’assemblée de mai 2006 n’a réuni qu’une quinzaine de personnes. Elle traçait pourtant déjà clairement l’objectif d’aujourd’hui : une rencontre en mai 2009 avec un congrès pour aborder toutes les questions de fond et de forme. Ils voulaient mettre en œuvre un outil internet mais non pas trouvé en leur sein les ressources nécessaires. Des reproches seraient aujourd’hui aussi vains qu’inutiles, il vaut bien mieux unir notre énergie commune pour relancer encore une fois cette dynamique et réussir, cette fois, à se réorganiser de façon efficiente. Benoit travaille à une proposition de statuts rénovés plus adaptés, et tous suggèrent que la Pentecôte soit l’occasion d’un congrès refondateur.

17h30 - Le pasteur


Je retrouve Andréas Braun, le pasteur du Chambon. Retrouve, parce que nous avions déjà eu l’occasion d’échanger ensemble plusieurs mails et conversations téléphoniques. Mais je le découvre aussi puisque, comme tous ceux que je rencontrerai ce week-end, je ne l’avais jamais croisé auparavant. C’est Andréas qui le premier m’a encouragé et aidé à aller de l’avant. Lui aussi est arrivé il y a peu et il s’est aussitôt employé à retisser les liens entre la paroisse et le collège qui s’étaient trop distendus. Il est heureux de cet élan et s’emploiera à y contribuer sans réserve. Il se réjouit de ce qu’il entend au Chambon, de cet espoir qui naît dans les conversations, comme si, soudain, chacun pressentait que, peut-être, là, passait une étincelle, un souffle, qui allait contribuer à ranimer les braises si fragiles qui semblaient s’étouffer faute d’une attention plus commune et mieux partagée. Il nous attend tous avec enthousiasme.

16h30 - Les élèves


Je rejoins quelques uns des délégués des élèves devant le Batisco. Jules Spitz (1èreES), Junior Kane (4°), Kévin Hendjian (2nde A), Gautier Rives (TES), Sacha Debard (TL). Je les sensibilise sans mal à notre démarche. « Considérez dès maintenant que c’est dorénavant votre collège et que vous ne l’oublierez jamais, quoi qu’il vous arrive ! ». A celui qui craint son possible renvoi, je lui dis qu’ils seront nombreux à la Pentecôte, ceux qui furent un jour renvoyé. Et pourtant bien là aujourd’hui ! Mais surtout je leur dis combien chacun d’entre nous, en tant qu’élève, a toujours accueilli les anciens qui venaient dîner, tous les ans, avec eux, le 31 octobre. Je leur rappelle qu’ils foulent, sur le stade, sur les terrains de sport, sous les fondations du Gymnase, sous chaque pierre, la sueur de tous les élèves qui, avant eux, ont passé leurs week-ends et leurs vacances à participer à leur construction. Pour eux ! Et je leur dis que c’est eux qui vont se défoncer pour nous accueillir en mai prochain. Et ils en sont soudain bien convaincus !

15h30 - La documentaliste


Je rencontre Marie Catherine Efkhanian, notre documentaliste, ancienne élève (comme beaucoup des membres du personnel). Marie Catherine m’évoque avec sincérité sa vision du Collège, les espoirs des uns, le découragement de tant d’autres. Elle apporte tout son soutien. Je lui propose de réunir dans un premier temps une collection complète des Year’s Book à compter de leur création (74/75) et de me scanner dans l’immédiat les pages de chacun d’entre eux contenant les listes d’élèves, année par année, classe par classe. Ces documents, que je mettrais en ligne à la disposition des bloggeurs, nous permettront de partir à la chasse des anciens de façon systématique. Un travail de fourmi mais parfaitement réalisable parce que démultiplié entre tous et ô combien indispensable pour réveiller l’oubli. En accord avec Fabien Laroque, elle me confie également quelques anciens CFD que je mettrai prochainement en ligne. Mais il sera plus difficile pour la période d’avant 70 de reconstituer la liste de tous les élèves ayant fréquenté le collège. En tout cas, elle souhaite que nous soyons très nombreux à venir au Collège en mai prochain !

14h30 - La direction du Collège


Je fais connaissance de Fabien Laroque. Encore en « jet lag » suite à son aller retour aux États-Unis. Rencontre avec les amis américains, soutiens sans faille au Collège, mais aussi contacts permettant de poursuivre et surtout d’amplifier, dès cette année, les échanges internationaux avec les établissement partenaires américains et autres européens (Concord Academy aux États-Unis, Torre Pellice en Italie, Hradec Kralové en Tchéquie, d’autres en Espagne, etc..). Fabien déploie une énergie considérable et on sent aussitôt à quel point cela est nécessaire. Deux mois qu’il est là, et déjà « on » voudrait qu’il ait tout résolu ce que tant d’années d’efforts et d’initiatives précédentes n’ont pas encore permis de réaliser. On le sait, le Collège Cévenol a toujours terriblement usé, meurtri, blessé ses directeurs. Pas facile pour Fabien de ne pas être sur ses gardes. Il n’en est pas moins très attentif. Il entrevoit plus clairement sans doute que si la partie la plus spontanément expressive de la communauté du Collège récrimine et ratiocine volontiers, il ne faut peut-être pas grand chose pour qu’elle s’unisse à nouveau dans un même élan plus positif et constructif.

11h00 - L'AUCC


Je retrouve Martine Chauvinc-Chiffe à Lyon Perrache qui m’avait gentiment proposé de m’emmener au Chambon. Professeur au CNED à Lyon, Martine est depuis plus de dix ans présidente de l’Association Unifiée du Collège Cévenol. Ces presque deux heures vont nous offrir un temps précieux pour communiquer, partager, se donner sans réserve l’un à l’autre. S’écouter.
Quand nous arrivons au Collège, nous avons alors déjà considérablement avancé. Nous retrouvons Geneviève Rey, puis Hubert Pasquette, administrateur l’un et l’autre. Je reprends avec eux plusieurs des points abordés avec Martine. Vu de l’extérieur je leur présente cette extraordinaire mobilisation qui ne demande qu’à se mettre au service du Collège, ce souhait de chacun de faire de cette rencontre bien plus qu’une simple retrouvaille d’anciens mais bien une manifestation d’envergure pour partager ensemble les difficultés du Collège et les solutions que l’on pourrait lui apporter. Ils me font découvrir le travail entrepris par le CA cet été, coordonné par Alain Berthoud, autour de cinq thèmes structurant le projet du Collège tel qu’il pourrait être redéfini. Education à la non-violence, Interculturalité et interreligieux, Humanisme et nouvelles technologies, Environnement et société, Internat et international. Ils conviennent que ce serait une très belle opportunité de présenter ces travaux à l’occasion du weekend de Pentecôte afin de mieux communiquer d’une part et d’associer chacun à cette réflexion d’autre part. Et il ne souhaitent alors plus qu’une chose : que cela soit et que nous soyons bien tous là, réunis dans la même ambition, le 30 mai prochain.

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